Booba et les influenceurs, une histoire à double fond - Par l'autrice Hella Ahmed
Divertissements et dépérissements
On peut facilement observer que la majorité des célèbres influenceurs français à la vie dorée à Dubaï, ne payant pas d’impôts en France, viennent à la base du milieu de la télé réalité, ils ont donc développé et entretenu leurs audiences durant quelques années pour pouvoir finir par faire beaucoup de profit en passant par des agences d’influence qui leur trouvent des contrats et les encadrent selon ce qu’elles connaissent des lois relativement à ce secteur d’employabilité.
Les plus prospères et connus d’entre eux ont donc travaillé dans le milieu du divertissement dès les débuts de leurs carrières pour se recycler dans un nouveau domaine de divertissement alliant marketing d’influence et vente, contrairement à Booba qui a eu une bonne carrière en musique pour vieillir comme tout artiste. Il s’est apparemment retrouvé à un moment donné à un tournant critique au niveau de ses revenus. Il a visiblement, il y a plus d’un an, ressenti un besoin de reconnaissance autre que musicale qu’il concevait peut-être comme au potentiel de l’aider à diversifier ses affaires et renflouer ses caisses.
L’entrée en scène
En s’attaquant à la question des influenceurs sous des airs de chevalier au secours du peuple alors qu’il ne vit pas en France et qu’il ne se sent à l’habitude pas concerné par ce qui s’y passe, comme il a pu lui-même le déclarer dans des entrevues, il s’est impliqué en politique en en étant entouré de personnes qui gravitent autour de ce domaine public, tout en déclarant ne pas vouloir s’y impliquer. Ses motivations de fond étaient-elles en vérité l’argent et la vengeance? Pourquoi s’attaque-t-il particulièrement aux maghrébines et qui les emploie? S’amuse-t-il à monter les maghrébins les uns contre les autres tout en les utilisant pour ses affaires et sa notoriété?
Ce que l’individu conseillé diffuse sur ses médias sociaux édifie un tribunal populaire, mais constitue surtout et avant tout une tribune de règlements de comptes avec une hargne prononcée contre des influenceurs qui affichent leurs lifestyles luxueux. L’histoire de ses déboires en relation avec ce milieu qui est aussi celui de beaucoup de faux-semblants et de détresses cachées, nous porte à observer que ceux qu’il courtisait pour faire de d’argent facile en passant par le chemin du raccourci afin de s’intégrer par magie parmi eux ne lui ont pas facilité la tâche. Ce n’était pas simple comme braquer un chauffeur de taxi et finir en prison!
Les tabloids avaient souligné ses pressions pour qu’un partage de combines et des richesses se fasse pour de la sorte éviter une guerre de territoire. Il avait séjourné à Dubaï lors d’une visite et à lui-même fait circuler des images de célébrations en compagnie d’influenceurs qu’il a plus tard attaqués avec véhémence et sans relâche. Il n’aurait donc pas été reçu comme un roi à qui l’on offre tout et pour lequel l’on devrait se sacrifier pendant qu’il se prélasse à la piscine et consomme avec ses potes et ‘amies’?
Le fond du problème
La crise du Covid a grandement réduit les gains financiers des artistes qui ne pouvaient plus se produire en concerts et showcases durant le confinement, les influenceurs ont quant-à-eux fait fortune à ce moment-là. Les gens se tournaient plus que jamais vers les médias sociaux pour communiquer, se divertir, consommer et suivre des formations. Il y a cependant aussi eu une hausse des dérives en ligne et de la cybercriminalité: services bâclés, incomplets ou non disponibles, fausses représentations, vols d’identité, détournements de fonds, arnaques de la CPF en France etc.
Les agences d’influence ont bien sûr été mises en cause pour leur manque de vigilance et des méthodes douteuses, bien qu’une régulation claire concernant ce domaine assez jeune faisait encore défaut durant ces temps morts et bien mouvementés à la fois. Il semble que les politiques sont actuellement en train de tout mettre en oeuvre pour instaurer des balises claires et protéger le peuple des arnaques.
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