L’amour sans redevance: vaincre « la culpabilisation » pour bien soutenir son enfant, dans Déconnectés? Respirez, par l’auteure Hella Ahmed
L’amour sans redevance
𝗩𝗮𝗶𝗻𝗰𝗿𝗲 𝗹𝗮 « 𝗰𝘂𝗹𝗽𝗮𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 » 𝗲𝘁 𝗲𝗻𝗰𝗼𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝘃𝗮𝗹𝗼𝗿𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱’𝘂𝗻 𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿 𝘀𝗮𝗶𝗻 𝗾𝘂𝗶 𝗮𝗶𝗱𝗲 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐬 𝗮̀ 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝘀𝗲 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗿 𝗽𝘀𝘆𝗰𝗵𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.
Oui, la 𝐩𝐚𝐫𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́, c’est beaucoup de sacrifices à faire et ça demande énormément d’énergie, de planification et de dépenses, mais il faut aussi se souvenir que les enfants n’ont pas demandé à devenir les personnes à charge de quelqu’un et que l’on ne peut leur reprocher le bien qu’on leur fait, sinon il s’annule d’une certaine façon, car on génère de la 𝐜𝐮𝐥𝐩𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐭 𝐜𝐞𝐥𝐚 𝐩𝐞𝐮𝐭 𝐚𝐭𝐭𝐚𝐪𝐮𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐨𝐧𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐞𝐬𝐭𝐢𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐢.
Imaginez comment doivent se sentir les enfants d’une personne qui fait de se plaindre de la « 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐞 » d’être parent un sujet de conversation continuel dans sa vie quotidienne et sur les réseaux sociaux, au plan de son travail notamment, son gagne pain même qui assure « une vie de qualité » aux enfants, 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐮𝐥𝐩𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐥𝐞 𝐚̀ 𝐝𝐢𝐠𝐞́𝐫𝐞𝐫, 𝐚𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐞́𝐪𝐮𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐬𝐬𝐞𝐳 𝐧𝐮𝐢𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬, 𝐩𝐞𝐮𝐭 𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐥𝐞 𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐞𝐮𝐱.
C’est comme dire: « parler de la souffrance de m’occuper de toi me permet d’exister, me permet aussi de gagner ce que j’ai à dépenser pour m’occuper de toi », l’enfant se retrouve 𝐩𝐢𝐞́𝐠𝐞́ 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐥𝐞 𝐪𝐮’𝐢𝐥 𝐧’𝐚 𝐩𝐚𝐬 𝐜𝐡𝐨𝐢𝐬𝐢e 𝐞𝐭 𝐝𝐨𝐧𝐭 𝐢𝐥 𝐧𝐞 𝐩𝐞𝐮𝐭 𝐬𝐞 𝐬𝐨𝐫𝐭𝐢𝐫. Oui, c’est important de ventiler, mais dans quelle mesure et comment ne pas en faire la scène d’un malaise constant? 𝐀𝐢𝐦𝐞𝐫 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐟𝐚𝐫𝐝𝐞𝐚𝐮 𝐝𝐞 𝐥𝐚 « 𝐫𝐞𝐝𝐞𝐯𝐚𝐧𝐜𝐞 » 𝐚̀ 𝐚𝐜𝐜𝐮𝐥𝐞𝐫 𝐚̀ 𝐥’𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐥’𝐚𝐢𝐝𝐞𝐫 𝐚̀ 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐨𝐥𝐢𝐝𝐞𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐞𝐬𝐭𝐢𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐢 𝐬𝐚𝐢𝐧𝐞. J’en parle plus en profondeur dans mon livre paru 𝐞𝐧 𝟐𝟎𝟐𝟏, 𝑫𝒆́𝒄𝒐𝒏𝒏𝒆𝒄𝒕𝒆́𝒔? 𝑹𝒆𝒔𝒑𝒊𝒓𝒆𝒛.